Ceci est, entre toutes,
mon illustration préférée
d'objectif photographique
"vintage".
Je l'ai acheté en guise de "cadeau d'anniversaire à moi-même" en octobre dernier, pensant avoir fait une folie: 90 US $. On trouvait peu d'ISCO à la vente et il est esthétiquement splendide. Le vendeur, un Slovène, m'a fourni trois autres très beaux produits depuis lors et a gagné ma confiance. En fait, à l'usage, j'ai "vachement" bien fait. Il figure aisément parmi les dix achats les plus chers de ma panoplie - qui n'est pas une "collection" au sens plein - mais vous avouerez que ce n'est pas un scandale.
ISCO-Göttingen, fondée en 1936 autour des compétences techniques de l'ingénieur opticien Albrecht Wilhelm Tronnier, a ensuite rapidement conquis ses lettres de noblesse en équipant (45.000 exemplaires) la Luftwaffe d'optiques de pointe pour l'observation aérienne. Du point de vue éthique, il convient de signaler que l'usine faisait largement appel au "Travail Obligatoire".
Après la fin du conflit, ce fut une période de vache maigre pour ISCO, et pout toute l'industrie allemande. La firme se diversifia dans les projecteurs pour salles de cinéma et dans de la lunetterie. Toutefois, au cours des années '60, les 600 collaborateurs produisaient à nouveau principalement des objectifs photographiques.
Elle continue d'exister au sein du groupe Schneider-Kreuznach, où elle fabrique des composants d'optique industrielle, du matériel de cinématographie et de "Home cinema".
Nous nous intéresserons surtout à sa période Vintage.
De la fin des fifties à 1970 environ, ISCO était connue pour ses objectifs haut de gamme, très bien finis et assez chers. Celui-ci était proposé à 160 DM au catalogue de Ihagee en 1958.
Ils ont été les premiers à construire un "très grand-angulaire": le Westrogon 20 mm. Il arriva juste avant les magiques Flektogon 20 et 25 mm de Jena! Comme eux, il utilisait une formule à 7 lentilles en 6 groupes: un bijou.
Celui-ci, un "quatre lentilles" seulement, possède un diaphragme à 8 lamelles et n'ouvre qu'à f/3.5. Il possède une commande de pré-sélection avec bague de fermeture manuelle très pratique.
Et sa finition, noir et anodisé argenté, est irréprochable. On dirait de la marqueterie d'ébène et d'ivoire. J'en suis gaga.
Tout tourne "à l'envers" (on s'habitue) avec une MAP vers la gauche et la visserie est superbe.
Il fut construit entre 1958 et 1961 et est comme neuf!
Le porte-filtre est monté en 46 mm, très peu courant, mais on en trouve. Du coup, il a "son" filtre à lui et son pare-soleil privé dans mes tiroirs.
Vous voulez que je vous dise? Je ne m'en sers pas assez. En fait, je possède des adaptateurs pour la monture Exakta allant vers tous les différents appareils que j'emploie et ils sont tous excellents. Avant, je n'avais jamais possédé de 35 mm, une focale qui m'était étrangère. Mais, sur un "petit capteur" comme mon Nikon, le facteur de réduction du champ est de 1,4 environ, et dans le format 4/3 ou micro-4/3 il est de 2. Cela devient donc - virtuellement, fictivement - comme un 50 mm ou un 70 mm, déjà beaucoup plus dans mes habitudes.
Je publie ailleurs (sur FB) à intervalle régulier des séries de clichés pris sur le terrain de Christine ou dans les limites autorisées du confinement. Allez-les voir.
"Quand elles ne savent rien nous dire
Elles restent là à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même
Les lentilles superbes de Göttingen ..."
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Marc (Tuesday, 25 August 2020 22:05)
What’s up doctor?
Marc (Friday, 28 August 2020 20:37)
Bu un Pibarnon 90 et entamé un Verdaguer 91 à ta santé! Bcp de souvenirs en commun!
Marc (Saturday, 23 January 2021 14:31)
Tes chroniques nous manquent!