CORONA POUR CORONA ...

Loute Janvier 1996 (Chamonix)
Loute Janvier 1996 (Chamonix)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... JE PREFERE CELLE-CI!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUELQUES CONSIDERATIONS

 

Trois sujets (au moins) me semblent poser problème :

1) Le degré de gravité de la situation et la validité des chiffres avancés

2) La crédibilité à apporter aux opinions des experts

3) La prise de décision politique

 

SITUATION

Je vous décris succinctement la situation telle que je la vois, avec peut-être des a priori qui me sont propres ou des informations incorrectes.

Les coronavirus sont une famille de virus à ARN mono-brin qu'on connaît depuis les années '60. On m'en parlait déjà durant mes études de médecine, dans les années '70. Ils causent des rhumes (comme d'autres familles de virus) et des syndromes respiratoires beaucoup plus graves, nécessitant une assistance ventilatoire : les « ARDS ». Ces derniers sont rares et arrivent par « clusters ».

Il s'agit de virus des mammifères et des oiseaux, même si certaines espèces « bizarres » ont parfois été infectées (un béluga, p.e.). Leurs différentes formes créent des syndromes typiques de telle ou telle espèce, même si parfois cela « saute » d'une espèce à l'autre. Tout animal pourtant sain peut néanmoins être porteur.

La transmission la plus fréquente se fait par les expectorations (gros inoculum et aspiration directe), mais le contact alimentaire ou simplement physique (par les mains) peut être contaminant aussi.

En gros, le syndrome causé par le coronavirus dans sa forme sévère est similaire à celui de la grippe et sa contamination aussi. De ce qu'on sait des épidémies plus virulentes, c'est que la mortalité semble élevée, notamment dans des catégories à risque (grand âge, malnutrition etc …). Il va de soi que les immuno-déprimés (chimiothérapie ou traitement immuno-dépresseur, maladies affectant l'immunité, diabète déséquilibré …) présentent un risque accru également.

Un ami très cher, professeur de microbiologie à la retraite depuis peu, particulièrement mesuré et réfléchi, m'a dit : « Si on ne fait rien, la situation ressemblera à la grande grippe espagnole ou asiatique ». Je trouve cette description pertinente.

Donc, il ne faut pas prendre cette affection à la légère, car son caractère de contagiosité apparemment grande et de sévérité appréciable la rend plus menaçante que les grippes saisonnières. Et elle se surajoute à celles-là, bien que beaucoup de victimes soient les mêmes … et on ne meurt pas deux fois.

Toutefois, il est difficile d'obtenir des chiffres précis, mais surtout fiables. J'admets que les recensements qui en sont faits, par les autorités sanitaires, par les associations scientifiques et puis par les media qui les collationnent, pèchent sans doute plus par sous-estimation que l'inverse. Pour autant, il ne s'agit pour l'heure pas de dizaines de milliers de cas d'infection à la fois et les morts se comptent plutôt par centaines, dont très peu – mais il semblerait qu'il y en a quand même – chez des individus sains d'âge moyen.

Pour 20.000 raisons, on ne peut pas comparer la situation actuelle à la peste (qui n'est pas une infection virale) du Moyen Âge ni à ce qui serait le cas si EBOLA devenait endémique en Europe, par exemple.

Enfin, quand on meurt « à cause du coronavirus », on meurt en fait d'insuffisance respiratoire et de ses conséquences cardio-vasculaires ou cérébrales. Il ne s'agit pas d'un choc toxi-infectieux. Le traitement de cette insuffisance respiratoire, chez des individus sains au préalable, doit permettre la survie, si une complication technique ou de surinfection ne survient pas.

 

LES EXPERTS

Un « expert », en matière de santé, est généralement un médecin, souvent porteur d'une fonction académique ou chercheur dans un laboratoire, universitaire, d'état ou commercial, qui a dédié une partie de son temps à l'étude (passive de la littérature ou par recherche personnelle) d'un domaine particulier et qui est reconnu par ses pairs. Pas mal d'experts sont, au départ, auto-proclamés même si la pression critique exercée par les autres démystifie assez rapidement les incompétents ou les imposteurs. Mais il n'existe pas de « brevet infaillible » d'expert et les experts médicaux peuvent se tromper. C'est encore plus patent en psychiatrie, où les critères de jugement sont tellement difficiles à interpréter.

En matière d'infection, le côté clinique et ses paramètres, par contre, souffrent généralement de peu d'incertitude. Mais pour la prédiction épidémiologique, quid ? Personne n'est Nostradamus – sauf le Premier Ministre anglais – et on ne peut que comparer une situation donnée à des circonstances similaires vues dans le passé, un peu comme en météorologie.

La perception personnelle, et même le type de personnalité (craintif, anxieux, prudent ou leur contraire etc … ) jouera un grand rôle, de même que le lien qu'on entretient avec le pouvoir politique ou judiciaire, les media, les autorités académiques et surtout l'argent de l'industrie pharmaceutique.

Vous m'avez compris, les experts sont des gens qui en savent plus que moi, je ne le nie pas, mais dont les déclarations, voire même les jugements sincères, dépendent de plein d'autres considérations que l'objectivité des données. Je ne leur fais pas une confiance aveugle, ni absolue.

Et ils ont presque tous des intérêts financiers (directs ou indirects) dans le milieu où ils évoluent.

 

 

LES POLITIQUES

Pour une fois, moi qui suis, et je ne le cache pas, un tenant du « tous pourris », je vais les disculper.

Ils ne peuvent pas « ne rien faire ». D'une part, car il y a de vraies mesures à prendre et ce serait stupide, et criminel, de le nier. D'autre part, on leur reprocherait – plutôt à tort qu'à raison d'ailleurs – le nombre des victimes. Enfin, comme ils sont incompétents au niveau scientifique (ce n'est pas leur formation), ils prennent l'avis des experts. Et c'est bien ainsi.

Mais « ils lavent plus blanc que blanc » et en font trop de peur de n'en point faire assez.

 

 

 

« Et toi, qu'est-ce que tu proposes ? », me direz-vous.

Comme toujours, je préciserai que je ne sollicite aucun suffrage populaire. Eux, ils prétendent nous gouverner. Mon côté partiellement anarchiste m'a poussé à ne jamais diriger personne.

Mes enfants m'ont tous reproché – de manière plus ou moins explicite – d'être un super-bon copain mais pas vraiment un père. Dans ma vie médicale, j'ai su travailler en équipe et « être le chef » quand il le fallait, car j'en avais la compétence et la responsabilité, mais jamais plus loin. Dans ma vie en entreprise – la période de mon existence que je regrette et que je ne recommencerais pas – j'ai toujours refusé les postes de commandement. On m'en a proposés souvent.

Je crois qu'il faut avant toute chose préparer des unités médicalisées en nombre suffisant capables d'utiliser les moyens d'assistance respiratoire modernes, et former (une seule journée devrait suffire) des professionnels de la santé (y compris infirmiers et kinés) à ces techniques s'ils ne le sont pas.  Pas besoin d'être un réanimateur chevronné pour appliquer un masque de

C-pap performant ou pour suivre un patient ventilé, même si c'est un confrère qui a pratiqué l'intubation dans ce cas-là. Et des tentes militaires destinées à servir d'hôpital de campagne permettent très bien ce genre de suivi, en soutien à l'infrastructure hospitalière existant.

C'est cela qui sauvera le plus de vies, potentiellement.

Il faut ensuite effectivement que CHACUN (moi aussi) évite les contacts directs inutiles.

C'est encore plus vrai si on est potentiellement contaminé ou certainement contaminé (tests positifs). Et il faut que les sujets à risque, les vieillards notamment, s'isolent autant que faire se peut.

Enfin, il faut ventiler les locaux, bien manger et s'hydrater, dormir assez, éviter le froid intense, s'abstenir absolument de fumer si on est fumeur et maintenir une activité physique modérée, comme la marche. Tout cela participe de ce qu'on appelle « l'hygiène de vie ».

Et il faut « mettre le paquet » pour objectiver le nombre de « malades » : porteurs sains, sujets simplement « enrhumés », sujets « grippés » et enfin sujets en détresse respiratoire. C'est cela qui déterminera le stade épidémique et permettra d'affiner les mesures.

Sur ce point, le funeste Boris Johnson – que je n'apprécie pas, est-il besoin de le confirmer ? - a raison : le public va faire son immunité.

Je n'aurais pas confiné la population au point extrême où nous en sommes arrivés. C'est trop tard, si jamais cela eût pu être utile.

Mais il faut supprimer les grands rassemblements publics (sports de masse et sport-spectacle, piscines, spectacles, dancings, congrès, foires …). Notons qu'ils (« ils» = ces politiciens faux-cul) ont laissé se dérouler le premier tour des élections en France !!!!

Je ne vois pas en quoi un match de tennis (sans club-house), un parcours de golf, une promenade en forêt ou sur une plage, une sortie en mer, une rando en moyenne montagne, un tour de pédalo seraient plus contaminant que l'achat d'une bouteille de lait chez l'épicier, l'envoi d'un recommandé à la poste ou l'achat d'une boîte de préservatifs chez le pharmacien.

 

Enfin, l'Union Européenne montre un fois encore ses insuffisances . Quelle cacophonie dans les mesures, quelle absence totale de coordination et quelle faillite dans le décompte des cas respectifs.

Je veux bien accepter que les zones urbaines ont plus de cas que les zones rurales, que les peuples à culture conviviale (les Méditerranéens, pour faire simple) sont plus touchés que les sociétés plus individualistes, que les systèmes de santé plus rudimentaires font moins bien face, mais je ne peux pas croire aux différences de nombres qu'on nous présente. Il s'agit certainement d'une mauvaise méthodologie.

 

Voilà : je me trompe certainement sur tel ou tel point. On n'est pas obligé de partager mon point de vue sur tout. Mais je crois sincèrement qu'on en fait « too much ».

 

 

Bonne quarantaine à tous,

Elle n'est pas si désagréable à La Franqui.

 

 

 

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