L'HISTOIRE SE REPETE EN HAUT LIEU

Pas le plus grand que j'aie bu, mais "fort correct"
Pas le plus grand que j'aie bu, mais "fort correct"

 

 

 

J'ai commencé ma version 2020

de ce blog en ...

terminant celle de 2019.

 

 

 

 

C'était ICI.

 

 

 

 

 

 

Le plus pur des hasards, et des chenins, me fait commencer réellement mon année 2020 de plumitif avec un vin issu des mêmes parcelles, peu ou prou.

 

Vous n'ignorez pas que Christine, à ses - nombreux - moments perdus, aime faire des travaux d'aiguille et de couture en général. Elle y est d'ailleurs fort adroite et déploie une patience qu'on ne lui connaît pas par ailleurs. 

 

Or, tandis que nous traquions les bons chefs dans le royaume de France, et même un peu vers la Navarre, nous avions atterri dans une maison d'hôtes tout à fait exceptionnelle. Non seulement les lieux, confortables et historiques, nous avaient d'emblée comblés, mais les "tenanciers", Gisèle et Michel, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, se sont rapidement révélés très agréables à fréquenter. Et de fil en aiguille - vous verrez que mon expression est bien choisie - nous sommes devenus de bons copains et des consommateurs mutuels réguliers. Je mange ses oeufs, sa croustade et ses confitures maison délicieuses, il sirote mes petits vins à l'occasion

 

J'aime l'histoire et l'évocation des lieux, et c'est justement la branche de Michel, qui fut prof. d'histoire (et de géo) avant de devenir proviseur du lycée professionnel d'où est diplômé le chef dont la proximité avait généré notre première "descente" dans le Couserans. Cette phrase compliquée situe bien le cadre (autre terme adéquat), faute de briller par son élégance littéraire. En même temps, je n'ai pas passé le bac, hein, il ne faut pas trop m'en demander.

 

Or donc, un groupe d'élèves-tapissiers s'est constitué autour d'un professionnel qui anime des stages à peu près mensuels où ils apprennent les rudiments d'abord, et les ficelles ensuite, de ce magnifique métier d'artisanat. Christine y participe et on a le bonheur de voir nos "Lacaviens", qui ne sont fort heureusement pas lacaniens, assez régulièrement. En fait, le gentilé exact est "lacavois" mais cela ne marchait pas au niveau de la consonance, ni même de l'allitération (?).

 

Hier, tandis que je venais prendre congé, Michel m'a fait cadeau du flacon que je vous montre, en bon état avec simplement le niveau un peu bas. Je sais par expérience que sa cave préserve pas mal les bouteilles qu'il y entrepose. C'est tout le mal que je souhaite aux Loute qui s'y trouvent.

 

Vous savez tout sur le Haut-Lieu depuis mon billet précédent. Celui-ci, issu d'un bon millésime cependant un peu mésestimé (coincé entre deux années exceptionnelles, 1976 et 1985), est vinifié en sec.

 

Eh bien, mesdames et messieurs, amis lecteurs, le même phénomène que celui que j'avais observé avec le moelleux s'est reproduit cette fois encore. Le bouchon est venu en 3 épisodes et autant de miettes et le vin, encore pâle heureusement, montrait un peu d'évent, un côté poussiéreux et champignonneux et rien de très exceptionnel. Il était sec, ça oui. J'en ai bu un verre comme accompagnement d'un jambon sec absolument fameux, venu tout droit d'Ariège, comme nous. Et puis j'ai rebouché la carafe et zou, dans la porte du frigo.

 

Ce midi, il n'a pas fait long feu dans son flacon, ni sur ma langue, ni dans mon gosier. Ses défauts (début d'oxydation mal maîtrisée surtout) se sont grandement atténués et son gras, sa longueur et la diversité de ses arômes sont apparus, dans le registre des fleurs blanches et du foin coupé, bien vouvrillon. 

 

"Ne jetez pas la pierre à la femme adultère ..." chantait Brassens, car il craignait, planqué derrière elle, de subir lui-même le choc de cette lapidation barbare. Moi, je vous conseille de ne pas trop vite rejeter un vin fermé, qui semble passé, mais qui ne s'est pas franchement madérisé. Les potentiels rédox sont des élements qu'on maîtrise difficilement et ils nous révèlent parfois de bonnes surprises.

 

Pour le Haut-Lieu, j'ai eu DEUX bonnes surprises, homophonie bienvenue.

Merci Michel!

 

 

PS1: La chambre d'hôtes c'est "La Maison du Parc" à Lacave (09160, Ariège).

PS2: Le rapport entre la femme adultère et notre Vouvray est ténu.

 

 

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